top of page

Presse

Drôle d'objet que ce premier roman enserré entre ces deux mots terribles de l'exergue et de la chute: cendre et éternité. En contrepoint, s'y invitent, poétiquement et joyeusement, l'art sous toutes ses formes, la légèreté du thème religieux et les jeux d'écriture. L'histoire est vécue par trois protagonistes dont on ne saura jamais s'ils dirigent ou subissent l'affaire ni même s'ils existent, quitte à être, pourquoi pas, une sorte de trinité inconsciente, les pions éberlués d'un jeu dirigé par l'auteure. Et lorsqu'on aura dit aussi que Sophie Charpentier est par ailleurs poète, on comprendra en quelle langue elle écrit, comme si un poète ne pouvait se défaire de la poésie, même au prix d'un roman.

La Vierge à combustion et le Baryton perché

N.A., Libération, février 2022

Sophie Charpentier s’amuse du et avec le lecteur sous la forme d’un thriller surréaliste, où se croisent une vierge de cire bleue en larmes, des courriers et un manuscrit anonymes. Derrière chaque porte, là où ces vies semblaient ordinaires, va se jouer un théâtre nourri de révélations. Et le lecteur, comme dans un jeu de ping-pong avec les mots, se laisse d’abord entraîner par sa curiosité, tout en suspectant un enjeu littéraire, essayant de ne jamais en perdre le fil. 

Entrez dans le jeu de Sophie Charpentier. La Vierge à combustion et le Baryton perché
Nicole Ladron de Guevara, La Provence, decembre 2021

6758B369-4CD7-492E-B19E-4AE599D86EA4.png

L’écriture de Sophie Charpentier est souple, plaisante, addictive comme celle d’un bon polar, ce que n’est pas La Vierge à combustion et le Baryton perché , qui consiste  avant tout en une réflexion jamais empesée sur la création artistique. Musique, écriture, arts visuels: à l’image de son autrice, le roman explore différentes facettes d’un même carburant, l’art, autant capable de faire douter que d’offrir la plus béate des satisfactions.

Thomas Messias, Slate, 18 janvier 2022

786A3FED-F330-438F-A68A-76FEA1A8F94A_edited.jpg

La Vierge à combustion et le Baryton perché Et tout s'embrasa.

Le début est fabuleux. Un jour de désœuvrement, Meunier qui ne croit en rien, entre dans un "magasin de bondieuseries". A sa grande surprise, il s'y sent bien [...] histoire pleine de talent, de malice et de fantaisie [...] Auteur à suivre!

Astrid de Larminat, Le Figaro littéraire, janvier 2022

F0B834D1-569F-4682-B111-A7AE0905EAF7.png

La Vierge à combustion et le Baryton perché  premier roman brillant, fable loufoque entre Voltaire et Italo Calvino. [...]  dont le titre sonne comme une fable ou un conte philosophique. [...] Si vous souhaitez partager les secrets de chacun d'entre eux [les personnages], lisez ce premier roman, aussi lumineux qu'énigmatique. 

Avec lui, Charpentier fait une brillante entrée dans la carrière littéraire.

Anne-Marie Mitchell, La Marseillaise, janvier 2022

9E317A50-B5B4-4F1D-9EB2-C7C727C88785.png
Apatries
Enigmatique comme un bruissement de mémoire à fleur d’âme, le recueil de Sophie Charpentier nous plonge dans une délicate introspection, dans les plis et les replis d’un univers secret où s’opère la métamorphose des choses et des êtres, éternelle renaissance. Vie fragmentée, décomposée, recomposée jusqu’à l’expression symbolique du souffle vivant de l’Histoire. « Nourri d’humus, l’arbre renaît/L’organisme boisé reprend ses droits/Et l’on pourrait se demander quand/Des feuillets déchus/Fleuriront/Les prochains bourgeons ». S’incarne dans un deuxième temps la pensée en marche, en mouvement, où l’empreinte de vie se densifie à travers les mots en partage : « Les mots ne sont que le souvenir des villes/Qu’on emporte avec soi/Au fond d’une valise/Pour les écrire ailleurs ».
Anne-Marie Vergnes, L'ETRAVE, décembre 2015

... à la recherche de... ce soi en l'autre, quand ce dernier tend a être un visage et une voix dans l'indicible présence d'une réminiscence, là où la mémoire est le révélateur moins du souvenir que de la " trace" que Sophie Charpentier explore si bien de l'implicite souvenir... et dont les mots se font le révélateur. 

C'est un tracé/ trajet comme à rebours dans le présent de sa quête et elle dit si bien ce " comment aller vers ce la-bas ?" Comment parvenir à se délivrer en se livrant par l'écriture qui dit cet impossible voyage, jusqu'à ce "noeud gordien" qui se "dénoue". Oui, c'est ce chemin qui, au delà de son expérience du risque qu'il y a a le faire, de cette plongée risquée vers l'inconnu, nous amène à vivre et suivre l'expérience même d'une ontologie.

Elle nous convie ainsi sur cette terre, celle que qu'elle nomme "Apatries" comme l'indique le titre de son premier recueil de poèmes que je trouve magnifiques aussi par ce travail  de la langue, où elle introduit subtilement la diffraction de l'image/ Imago - la matière et l'outil lié à la Photo, - pelure, craquelure de matières -  de nos ressouvenantes qui en définitive avivent  la chose la plus concrète de la vie;  et cette chute qui donne l'envol à la survie : " Tu as mangé ? ".

De quel pays - paysage sommes nous enfantées en nous mêmes dans une histoire de nos ancêtres qui nous lie à l'ineffable de la mémoire perdue, enfouie  peut-être et qu'elle déchiffre dans cette humus entre rêve et réalité. Du moins les fait elle sourdre pour en faire " Son Pays". 

Sur tes traces

Florence M.-Forsythe, écrivain, comédienne, septembre 2016

Apatries

L'approche poétique que Sophie Charpentier fait du monde en nous entraînant dans son parcours de Mémoires confisquées (recueil Apatries), c'est au commencement le choc avec ses éléments.

On imagine qu'en elle aussi les ''élémentaires'' de Gaston Bachelard ont laissé leur empreinte : La Terre, le Minéral (la pierre d'un mur antique : Quatre miniatures romaines) ; l'Eau (La Belle du Rhin) ; le Végétal, et ce qu'en fait l'homme, le papier des livres ; l'Air qui guide les sons magiques de l'instrument et façonne les songes des architectures imaginaires (Ricercar). Le Feu, lui, se cache sous le masque du Temps qui consume regrets et souvenirs, ou jaillit, dans la lumière des villes ensoleillées.

Car ce qui domine la poésie de Sophie Charpentier, dans ce recueil, c'est finalement – paradoxe en poésie, qui se veut avant tout musique - plus encore la vue que l'ouïe, la texture de la matière, la pertinence de l'inanimé lorsqu'il reflète l'idée. La chasse à l'image juste emmène loin parfois, mais ramène toujours au concret, au tangible, au simple dans sa vérité.

Apatries, ce sont des vignettes, riches de saveurs familières. Je les aime toutes, mais La langue est ma préférée, celle qui résonne le mieux en moi, exprime notre joie d'en user (''verte, joueuse provocatrice'', ''maternelle'', ''construite''), et nos craintes (''menacée, malmenée'', ''morte'')

Fil d'Ariane de ces cinq pièces, l'errance, de ville en ville, attaches et ruptures, fuites et trains, dénuements, abandons, peines vives, souvenirs amers, résignations. Jamais la haine..

Le langage de Sophie Charpentier est complexe, mais franc et clair, totalement dénué de recherche d'effets factices. Le lexique est riche, exact, efficace.

C'est un régal d'équilibre et de beauté.

Jacques Favier, enseignant-chercheur en  littérature, Universtité du Havre, juin 2016

bottom of page